Par Christine Corey
La victoire d’un gouvernement majoritaire par le Parti Libéral du Québec (PLQ) et leur chef Philippe Couillard, lors des récentes élections, démontre clairement que les citoyens du Québec n’étaient pas en accord avec la vision de Pauline Marois sur l’avenir de la province. Il est clair que ceux-ci ne voulaient rien savoir de la Charte des Valeurs [1], réalisant que cela ne créerait que de la peur et de l’intolérance, et que le PQ semblait être plus préoccupé par l’agenda séparatiste et la mise en avant d’une identité québécoise [2]. Il aurait fallu, au contraire, aborder le problème des infrastructures, qui tombent en ruine depuis environ 25 ans, dû à des coupures massives dans le budget qui ont laissé l’économie physique de la province dans le trou[3], et le problème d’un système de santé sur le point de mourir. Durant sa courte présence à la direction de la province, Pauline Marois a réussi néanmoins à obtenir plus de désapprobation à l’égard de ses politiques que quiconque. Donc, l’espoir du peuple s’est alors tourné vers leur nouveau Premier Ministre du Québec… cependant, comment nous assurer que l’agenda politique sera réellement différent cette fois-ci ?
Le Système de Santé arrive à sa fin
La première journée suivant la victoire majoritaire de Philippe Couillard, celui-ci annonça ses mesures d’austérité qu’il affirma être urgentes et nécessaires pour lutter contre un déficit plus élevé que prévu et réassurer les agences de notation que son gouvernement équilibrera le budget d’ici la fin de la prochaine année fiscale [4]. Ce n’est pas la première fois qu’on entend cette histoire-là, et la fin est toujours la même : équilibrer le budget équivaut à faire des coupures, et les affirmations ambitieuses qui encouragent l’équilibre budgétaire, comme celles de Couillard, signifient très souvent des coupures démentielles, notamment dans la santé et l’éducation, les deux secteurs préférés des coupeurs de budget.
Cependant, le système de santé au Québec est déjà dans une crise. Selon le Dr. Louis Godin du FMOQ (Fédération des Médecins Omnipraticiens du Québec) « En ce moment nous avons une pénurie de plus de mille médecins de famille… Nous avons environ deux millions de gens qui n’ont pas accès à un médecin de famille. » [5] Cela représentait 25% de la population québécoise en 2011, et on continue cependant à trancher le gâteau en des rations de plus en plus petites. Avec un nombre croissant de patients atteignant la soixantaine et plus, une autre crise est rapidement en train de gagner du terrain. En 2012, il y avait 685 lits de soin palliatif, ce qui représentait 110 lits de moins que le standard minimum du gouvernement de 1 lit par 10 000 personnes [6]. En anticipant que 25% de la population du Québec se retrouvera d’ici 2031 âgé de 65 ans et plus, le besoin de soins palliatifs ne fera qu’augmenter. De plus, les méga-hôpitaux du CUSM et du CHUM [7], dont la construction achève, planifie avoir considérablement moins de lits qu’auparavant, avec la raison budgétaire que ces hôpitaux pourront à la fin sauver de l’argent à cause du taux plus élevé de renouvellement de patients, rendant ainsi en fin de compte des coûts « plus abordables » par patient. Appliquer une telle pratique de comptabilité envers des soins administrés aux patients fait en sorte qu’il est pratiquement certain que des pénalités seront données aux départements hospitaliers qui « permettront » à leurs patients de dépasser leurs périodes calculées de rétablissement [8].
C’est cela que Mr. Couillard appelle « équilibrer » le budget, un agenda déjà mis sur la table par les Premiers Ministres Marois et Charest, donc un projet qui n’a point d’allégeance à un parti politique. Une telle logique favorisant des coupures en vue de s’acquitter d’une dette requiert que des statisticiens et des mathématiciens, plutôt que des professionnels de la santé expérimentés, aient la tâche de décider du temps « acceptable » pour un séjour hospitalier relié a un traitement ou a une chirurgie pour le patient. Non seulement ceci est impossible à calculer (puisque on ne peut jamais s’assurer qu’il n’y aura pas de complications durant le rétablissement d’une personne), mais qu’arrive-t-il lorsqu’un département hospitalier n’est point capable de satisfaire ces demandes de « quotas » ?
Si le gouvernement provincial veut sérieusement imposer des sanctions à des départements hospitaliers, chaque département étant responsable de son propre budget, quel autre choix auront ces départements que de demander aux patients de plier bagage avant leur rétablissement complet ? Ceci en fin de compte signifie que pour des cas plus compliqués, comme la comorbidité et les maladies chroniques, des patients auront plus de difficulté à se trouver une place dans ces hôpitaux flambant neufs. Sous cette logique, la loi du plus fort règne en maître. Le système de santé ne tient plus qu’à un fil et il vacille sous le poids de tout ces coupures. Il va de soi que nous ne pouvons pas continuer à amputer d’avantage sans que les choses commencent à visiblement dégénérer… pas vrai ?
L’Euthanasie; un Iago dont on doit se méfier
Bien que le projet de loi 52 soit relativement récent, concrétisé et mis sur la table pour la première fois par Véronique Hivon en 2012 sous l’ancienne Première Ministre Marois, obtenant une triste notoriété; en fait, le combat pour le « droit de mourir » est mené par Hivon depuis 2009. C’est à ce moment que cette loi devint populaire, et ont fit la proposition, pour la première fois, que Québec examine l’adoption d’une loi sur l’aide à mourir. Cette proposition fut acceptée à cette époque par le premier ministre Charest et donna naissance à la première commission pour superviser cette réforme. Véronique Hivon était vice-présidente de cette commission, et bien que la commission fut apparemment unanime dans la recommandation d’une telle loi, en deuxième lecture, la plupart des membres libéraux votèrent contre.
L’introduction et l’avancée du projet de loi 52 est quelque peu bizarre, du fait que la cause pour le « droit de mourir » ait gagné autant d’influence politique comme étant une « cause pour le peuple », annoncé haut et fort comme étant un enjeu « non partisan » et prioritaire. Ceci est devenu très clair après que le PQ ait exprimé son outrage avec véhémence au refus des libéraux d’accélérer le passage du projet de loi 52 afin de contourner une dissolution du parlement ordonné par Pauline Marois en préparation à une élection. Le leader parlementaire Stéphane Bédard alla jusqu’à accuser Philippe Couillard de bloquer l’adoption d’un tel projet de loi [9]. En d’autres mots, parce qu’on considérait cet enjeu comme étant « non partisan », le PQ s’est senti trahi par les libéraux dans leur refus hypocrite de collaborer à l’adoption du projet de loi. La survie du projet de loi 52 est considérée plus prioritaire que la survie des partis eux-mêmes… et tout cela dans le « meilleur intérêt » du peuple ?
Il est donc encore plus étrange que Philippe Couillard ait annoncé dès son premier jour comme premier ministre qu’il avait l’intention de réintroduire le projet de loi 52 avant que le gouvernement ne parte en vacances durant l’été., et ce malgré son refus hypocrite de collaborer au projet il y a à peine quelques mois. L’opinion comme quoi ce projet de loi est devenu un enjeu « non partisan » est juste, mais pourquoi une si grande conviction politique par rapport à ce projet ? Qu’une chose soit claire, un projet de loi qui gagne l’appui de chaque parti qui rentre au pouvoir est une chose si rare qu’on peut pratiquement affirmer que ça n’existe pas. On doit donc se poser la question, « pourquoi le projet de loi 52 est-il annoncé haut et fort plus que tout autre politique, à un moment où l’économie est en train de s’effondrer et le système de santé est incapable de faire face au nombre croissant de patients ? » Si « équilibrer le budget » est la plus grande priorité du gouvernement Couillard, quelle est la place du projet de loi 52 dans cet agenda ?
L’atteinte aux Soins Palliatifs
De plus, Véronique Hivon est encore de la partie et ce comme co-parrain du projet de loi sur la légalisation de l’euthanasie, où plutôt le terme qu’elle voudrait que l’on utilise, « l’aide médicale à mourir », un terme qu’elle n’arrête pas de rappeler à tout le monde. La raison derrière cet euphémisme est simple : sous le code criminel canadien, l’euthanasie est illégale, et donc on espère qu’en habillant le vieux renard d’une peau de mouton, on ne portera pas trop attention au fait que cette pratique est très meurtrière [voir l’annexe].
Ne faite pas l’erreur de croire que pareille critique du raisonnement de Véronique Hivon équivaut à prendre à la légère les peurs et anxiétés des gens à qui l’on annonce qu’ils ne leur restent que quelques semaines, mois ou années à vivre. L’auteur de cet article comprend très bien la situation dans laquelle se trouvent ces personnes. La mort n’est jamais un sujet facile, particulièrement avec la peur et l’anxiété de souffrir ou de perdre le contrôle de sa propre vie avant l’heure venue. Cependant, ce qui est vraiment insensible est l’utilisation de la peur et de l’anxiété comme raison pour mettre fin à la vie de quelqu’un et peindre le tout comme étant une mort digne.
Il n’est donc pas sans importance que ceux qui travaillent dans l’unique service médical pour les soins de fin de vie, les soins palliatifs, ne veulent rien savoir de cette nouvelle forme de « traitement ». Cela inclut non seulement la majorité des médecins en soins palliatifs au Québec mais également « le père des soins palliatifs au Canada » le Dr. Balfour Mount, qui est catégoriquement opposé au projet de loi. Sous le projet de loi 52, selon sa dernière version en février 2014, la justification de base du terme « aide médicale à mourir » compte sur la possibilité que ce dernier fasse partie de la pratique des soins palliatifs et pourrait être ainsi considéré comme étant une forme de traitement médical pour des patients en phase terminale pour, en bref, en terminer avec eux.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les médecins en soins palliatifs ont démontré une résistance face à une telle politique, et ce jusqu’au point où la majorité d’entre eux refusent de prendre part dans l’application de l’euthanasie. La raison la plus importante est que les patients changent souvent d’idée sur leur volonté de mourir et cela est souvent causé par leur peur de souffrir ou de perdre le contrôle de leurs moyens. Aux soins palliatifs, on offre une approche holistique pour aborder ces peurs, et il est noté que si ces peurs et inquiétudes sont adéquatement abordées, le patient choisit plus souvent la vie que la mort [10].
Avant qu’il soit décidé que la mort devienne une prescription sous l’apparence d’un « traitement médical », on doit se poser la question : pourquoi n’y a-t-il pas eu de financement visant à développer les soins palliatifs ? Tel que mentionné par le Dr. Saba, chef de la Coalition des médecins pour la justice sociale, le projet de loi 52 n’est point nécessaire lorsque l’on finance les soins palliatifs, améliorant de beaucoup les conditions des patients en phase terminale. Le Dr. Saba fait remarquer que 80% des Québécois n’ont pas accès à des soins palliatifs et ce largement due à des coupures budgétaires dans le système de santé par le gouvernement [11]. Pendant ce temps les listes d’attente pour un lit en soin palliatif continuent de s’éterniser pour des mois, seuls les cas de phase terminale plus avancé (avec quelques semaines à vivre) arrivent à se trouver un endroit plus rapidement. Le reste des patients sont laissés dans le département hospitalier qui les a diagnostiqués ou laissés à la maison sans aucune ressource. Peu de centres de soins palliatifs sont disponibles dans la communauté, sauf au système privé, qui est très cher. En tenant compte de tout cela, trois questions traversent l’esprit du citoyen réfléchi :
Pourquoi les gens qui souhaitent mourir dans la dignité avec des soins palliatifs ne sont-ils pas également soutenus en comparaison avec ceux qui désirent mettre un terme à leur vie ?
Pourquoi est-il accepté que ceux qui rejettent l’euthanasie soient laissés avec très peu de ressource, de soutien et de soins ?
Et finalement,
Ne pouvons-nous pas déduire que le simple fait qu’il n’y ait pas de soutien et de ressources pour des gens face à un pronostic terminal soit la cause même de leur peur d’une mort indigne ?
Une des raisons pour quoi ce sujet n’est pas abordé est que l’augmentation du nombre de lits en soin palliatif, à un niveau qui répondrait à la demande, exigerait beaucoup de financement, beaucoup plus que le projet de loi 52, et nous savons tous très bien que cela est une impossibilité quand la priorité « d’équilibrer le budget » rôde pour nous égorger.
Mourir dans la Dignité… ou comme un Bouc Émissaire ?
Présentement la seule chose qui bloque l’adoption d’une politique comme celle du projet de loi 52 est le Code criminel canadien, défendu par le gouvernement fédéral et la Cour suprême du Canada. L’Association Médicale Canadienne a jusqu’à récemment fait également part de sa position contre l’euthanasie. Cependant, le courant de pensée est en train de changer sans aucune résistance adéquate, et un tel projet de loi pourrait non seulement bientôt être adopté au Québec mais également dans tout le Canada, car le Parti Libéral du Canada a clairement fait savoir qu’il défendait l’euthanasie, et ce au point de distribuer des insignes avec la devise « Mourir dans la Dignité », et de voter en faveur d’une résolution qui appuie la mesure en question [12]. L’Association Médicale Canadienne (AMC), présentement contre l’euthanasie [13], a cependant vu son plus récent ancien président, le Dr Louis Hugo Francescutti, affirmer que la discussion sur les soins de fin de vie était en train « d’évoluer naturellement » et que l’AMC devrait être préparée à aborder ce problème au fur et à mesure qu’il se présente [14]. Avec la Colombie Britannique qui a déjà accordé son approbation à l’euthanasie en 2012, et ce malgré le fait qu’elle ait été annulée par le gouvernement fédéral et la cour d’appel de la Colombie Britannique, les vagues battantes augmentent en force, et cela n’est qu’une question de temps avant que les barrières finissent par lâcher.
Il est alors crucial que n’importe quel défenseur de la cause de l’euthanasie, ou les voyeurs indécis, comprenne qu’il n`y a rien de triomphant à célébrer lorsqu’on se bat pour le droit à la mort en vue de « surmonter la dernière embûche de la vie ». Ceci revient plutôt à faire l’aveu personnel que votre vie n’a plus aucune valeur et que vous êtes finalement devenu un fardeau pour les autres ainsi que pour vous-même.
Se battre pour le droit à la mort est également en conformité avec la doctrine malthusienne [15] de dépopulation et de croissance zéro; il est plus facile de réduire le troupeau si celui-ci le fait de façon volontaire. Les gens peuvent être portés à croire qu’il y a une différence entre le projet de loi 52 et le program T4 de Hitler [16], ou même la loi sur l’euthanasie au Pays-Bas et en Belgique [voir l’annexe 2]. On pourrait parler et rouspéter de midi à quatorze heures comme quoi le projet de loi 52 ne sera jamais permis, par le peuple, les médias ou les médecins, de devenir une telle horreur. L’ironie dans cette histoire est que jusqu’à maintenant, toute loi qui décréta l’euthanasie acceptable a ultimement mené à un élargissement de ses critères et de ses candidats, comme au Pays-Bas, sous le Protocol de Groningen, où des nouveau-nés sont acceptés pour l’euthanasie, et tout récemment en Belgique, où des enfants aussi jeune que 12 ans sont acceptés l’euthanasie.
Sachant ces nouveaux cas, cela peut donner des frissons de regarder en arrière durant l’Allemagne de Weimar où le programme T4 est allé jusqu’à euthanasier plus de 70 273 personnes et ce en moins de 2 ans, de 1939 à 1941, et 200 000 personnes de plus jusqu’en 1945 sous la continuation non officielle du programme [17]. Comment pouvons-nous êtres si sûrs que le Québec sera la première exception ? La défense de ce projet devient de plus en plus absurde lorsqu’il est admis que le modèle belge est en fait le modèle pour le projet de loi 52 [18], et que le Collège des Médecins du Québec à déjà explicitement demandé, durant les récents débats sur le projet de loi 52, à ce que l’on agrandissent le nombre de types de personnes qui auront accès à l’euthanasie [19].
C’est un moment tragique dans notre culture actuelle que des gens se battent avec acharnement pour avoir le droit de mettre fin à leur vie et à celle des autres, plutôt que de se battre pour avoir le droit à un accès à un système médical humain non seulement pour des traitements, mais également pour de la prévention, qui est pratiquement inexistant dans nos communautés, même si, sacrilège !, cela coûterait encore plus cher.
La Solution : Créer de la Richesse par le Développement !
On espère qu’à partir de ce point le lecteur est soit contre l’euthanasie, en accord avec son propre bon sens rationnel, soit il est au moins en train de reconsidérer certaines de ses notions personnelles qui lui empêchaient de raisonner proprement. Au milieu d’un système financier mondial qui éclate, personne n’est à l’abri de la guillotine de l’austérité budgétaire, votée par des législateurs crédules qui sont plus obsédés par préserver l’illusion d’une bulle spéculative plutôt que le bien public de leurs concitoyens.
Les Québécois ne sont pas seuls à faire face à un dilemme moral à savoir quand vient le moment d’amputer un nouveau membre. Chaque nation occidentale se fait dire qu’il faut amputer pour sauver la gangrène financière qui les ravage. Il est clair qu’il n’y a pas de solution sur un tel chemin, et portant la majorité des gens continuent sur ce chemin en espérant que la menace réelle et grandissante de la tempête n’est pas aussi sombre qu’elle en a l’air.
La réalité est qu’aucune économie ne sera en mesure d’acquitter son budget si elle refuse de croître et se développer, et privilégie plutôt des politiques qui encouragent l’atrophie et l’austérité, toujours en repoussant toute vision futuriste de développement afin de satisfaire un faux sentiment momentané « d’équilibre budgétaire ». La vérité est qu’avec le système actuel, plus la dette s’accroît, plus le secteur industriel et les infrastructures s’affaiblissent. L’ironie est que ce secteur est faible due à un manque des dépenses gouvernementales dans le secteur public dont nous dépendons et d’où la vrai richesse provient. On privilégie plutôt les profits imaginaires des instruments financiers du jeu de Bourse et de la spéculation à court terme [20], qui peuvent nous retomber dans le visage à n’importe quel moment. Ce n’est pas ce genre de « profits » à court terme dont nous dépendons pour nous soutenir pendant plusieurs générations, mais plutôt du vrai profit physique, comme les profits générés par le grand projet québécois des centrales hydroélectriques initié par Daniel Johnson dans les années cinquante.
Afin de continuer une telle initiative, nous devons arrêter la politique d’austérité une fois pour toute et se réengager vers l’avenir par la croissance économique et le développement, et ainsi soutenir le peuple et non le laisser à lui-même sans ressource jusqu’à son extinction. Ceci ne peut seulement qu’être accompli par la remise en vigueur de la loi Glass-Steagall (autrefois connu au Canada sous le nom des Quatre Piliers) [21] et la mise en œuvre d’un système de crédit [22], tel que créé par Alexander Hamilton, comprenant non seulement une campagne de projets de construction nationaux, qui sont désespérément nécessaire ici au Canada, mais également des projets de construction nationaux en partenariat avec les États-Unis (tel que le projet NAWAPA XXI), et avec la Russie et la Chine (tel que le tunnel du détroit de Béring) [24]. C’est le moment de réaliser qu’un tel avenir est non seulement possible mais également essentiel afin de nous mettre à l’abri de nouvelles coupures.
Philippe Couillard est déterminé à réintroduire le projet de loi 52 au Parlement d’ici les prochaines semaines. Ne restez plus là à attendre que d’autres mesures d’austérité criminelle s’imposent. Contactez dès maintenant votre MPP et opposez-vous à ce projet de loi pendant qu’il en est encore temps.
Traduit par Danny Carvalho
Notes de fin de Document
[1] La Charte des Valeurs du Québec (projet de loi 60) était un projet proposé par le gouvernement de Pauline Marois qui incluait une prohibition du port ou de l’affichage de symboles religieux par des employés du secteur public.
[2] Le leader indépendantiste écossais a refusé de rencontrer Pauline Marois récemment, en vue de discuter de stratégies séparatistes. Marois espérait ainsi apprendre quelque chose de la part des Écossais, qui auront leur vote pour l’indépendance dans un avenir proche.
[3] Le terme économie physique tire son origine de Lyndon LaRouche, et se base sur le fait très réel que l’économie n’est pas un sujet purement relié aux affaires, où l’on apprend comment obéir à la « liberté » d’action des marchés financiers, mais est plutôt une vraie science qui requiert un développement continu, et ce incluant la découverte de nouvelles formes de flux énergétique de densité supérieure. Ceci est illustré par le processus observé dans une société qui subit une transformation culturelle et croissante des formes d’énergies de densité supérieure. En passant du bois au charbon, du charbon au pétrole, du pétrole à la fission nucléaire, de la fission à la fusion nucléaire et ainsi de suite, chaque étape permet une plus grande puissance pour soutenir la population naturellement grandissante. Pour plus d’information, veuillez lire le document “Economics as History : The Science of Physical Economy” (Par) Lyndon LaRouche, juillet 2009.
[4] The Globe and Mail, “Couillard takes aim at rising deficit with austerity measures.”, 24 avril 2014
[5] Voyez Emotional Ads call for End to Quebec’s Doctor Shortage, CTV News Montreal, avril 2011
[6] Communiqué de presse de la Société canadienne du cancer “Bill 52 : the Canadian Cancer Society welcomes the priority given to palliative care, juin 2013
[7] CUSM, Centre Universitaire de Santé Mcgill. CHUM; Centre hospitalier de l’Université de Montréal.
[8] Présentement les départements du CUSM sont déjà en train de craquer sous la pression des coupures d’un système déjà surchargé. C’est en fait une tentative visant à stopper l’hémorragie produite par Arthur Porter et autres, qui ont saigné le système à blanc en siphonnant près de $20 millions en seulement quelques années. Comme conséquence, chaque département hospitalier reçoit une certaine allocation pour leurs dépenses annuelles, ayant nul autre choix que d’obéir à ces limites ou de subir le risque d’épuiser toutes leurs ressources avant la fin de l’année.
9] CBC News, “Quebec Liberals block passage of end-of-life bill”, 20 février 2014
[10] National Post, “As Quebec set to legalize euthanasia, doctors already looking to expand who qualifies for lethal injections”, 13 février 2014, vidéo “Euthanasia will transform palliative care in Quebec”.
[11] The Globe and Mail, “Quebec introduces controversial euthanasia bill”, 12 juin 2013
[12] National Post, “Liberals vote to legalize assisted suicide at party’s national convention”, 23 février 2014. En lisant ce document il est important de reconnaitre la manipulation sémantique où plusieurs termes sont employés pour désigner le même « traitement », l’euthanasie. Le National Post utilise les termes « suicide assisté » et « euthanasie » pratiquement comme synonyme, causant ainsi une confusion sur ce qui est vraiment voté. Pour l’instant, Justin Trudeau lui-même a pris des distances par rapport au soutien à cette motion.
[13] Un récent sondage du CMA révèle que seulement 1 médecin sur 5 voudrait pratiquer l’euthanasie. Référez-vous à la note 11 en bas de page.
[14] Edmonton Journal, “New CMA head to focus on injury prevention”, 15 août 2013
[15] Thomas Malthus était un économiste sous la protection de la Compagnie Britannique des Indes Orientales, qui affirma que puisque les humains ne valent pas mieux que des animaux, toute ressource est en conséquence totalement limitée. Suivant cette affirmation, la population elle-même était également limitée face aux ressources, créant ainsi une logique du génocide : l’agriculture décrit une croissance arithmétique tandis que la population humaine décrit une croissance géométrique; les empires ont donc la responsabilité de régulariser la croissance démographique. Cette logique, bien qu’elle fût totalement réfutée au tournant des derniers siècles, a été réhabilitée dans l’ère post-Kennedy et est très présente dans le mouvement environnementaliste d’aujourd’hui.
[16] Très méconnu aujourd’hui est le fait que le génocide de Hitler n’a pas commencé avec des Juifs, mais plutôt avec des Allemands jugés comme ayant des vies « sans valeur ». La politique de la réforme d’Hitler était d’amputer des frais « inutiles », et cela fut connu sous le nom de Programme Tiergarten 4 (T4).
[17] Wikipédia, may 2014, récupéré ici http://en.wikipedia.org/wiki/Action_T4
[18] National Post, “As Quebec set to legalize euthanasia, doctors already looking to expand who qualifies for lethal injections”, 13 février, 2014
[19] The Interim, “Vote on Bill 52 may be scuttled y Quebec politics”, 10 mars, 2014
[20] Le système financier mondial chevauche en ce moment une bulle spéculative de $1.5 millions de milliards en instruments dérivés (comparé à un maigre $70 000 milliards en PIB). Le besoin constant de renflouer le système pendant 5 années est dû au fait d’ignorer que le montant énorme des instruments dérivés est essentiellement sans valeur, sans lien avec quelque paramètre physique de valeur qui existe dans le monde réel.
[21] voir Part 2 : End the Adherence to the Empire’s Survival of the Fittest. Create Resources by re-Adopting the American System ! pour une définition plus approfondie
[22] idem.
[23] Pour une introduction au projet NAWAPA XXI et au projet du tunnel du détroit de Béring, voir Pacific Development Corridor, Maglev Through the Bering Strait, par Benjamin Deniston, dans le Canadian Patriot #11